La chose que l’on ne réalise pas lorsque l’on planifie une semaine de jeûne c’est qu’en réalité c’est une affaire de 3 semaines : un semaine de descente alimentaire, une semaine de jeûne et une semaine de reprise.

La descente alimentaire, qui permet de préparer son organisme progressivement au jeûne, consiste à supprimer certaines familles d’aliments les unes après les autres :

  • à J-7 arrêt de l’alcool, le café et le thé;
  • à J-6 suppression des protéines animales et des sucres ajoutés
  • à J-4 arrêt des céréales, des légumineuses en mettant l’accent sur les légumes cuits
  • à partir de J-2, consommation exclusive de fruits et légumes crus.

Bilan pour moi de cette semaine de descente : – 3 kg

Mais attention, il est fort à parier que si, à l’issue de cette semaine, je reprenais mon régime alimentaire normal (cad équilibré mais avec ses petits à côtés tellement nécessaires !), que mon poids remonterait sans doute rapidement.  Il n’est en aucun cas conseillé d’adopter un régime drastique sur une semaine pour perdre du poids rapidement au risque de le reprendre très vite et d’enclencher le fameux effet « yoyo ».

Il est recommandé avant de démarrer un jeûne de se purger afin de libérer l’intestin et d’entrer plus facilement dans le jeûne. La purge la plus classique est le chlorure de magnésium, très efficaces mais aussi très amer. Cette purge est à prendre au coucher la veille du premier jour de jeûne.

Me voilà donc partie aux Belles Ruries, jolie demeure de Touraine entourée d’un parc magnifique. Quitte à ne rien manger, autant le faire dans un cadre agréable !

Pour des raisons pratiques (pouvoir voyager d’une traite sans s’arrêter pour déjeuner) et parce que je me sentais prête, je décide de démarrer mon jeûne dès le matin, bien que la cure ne commence qu’à 17H00. Je commence ainsi mon jeûne une journée à l’avance en buvant beaucoup d’eau additionnée de Pianto* avec un bouillon de légumes clair et non salé en guise de dîner.

Aux Belles Ruries, sont mis à notre disposition des bouteilles d’eau, toutes sortes de tisanes et de l’huile pour se faire chaque matin un « oil pulling » (pratique de l’ Ayurveda qui consiste à « mâcher » de l’huile pendant 5 à 20 minutes et de la recracher). Dans chaque chambre, un flacon d’eau de Botot près de lavabo pour rafraîchir l’haleine pas toujours très fraîche quand l’estomac est vide.

Pas de sensation de faim durant cette première journée, aucune fatigue ressentie et ce malgré les 4 heures de routes nécessaires pour me mener jusqu’en Touraine.

Jusqu’ici, tout va bien mais cela ne me surprends pas puisque j’ai déjà mainte fois jeûné sur une durée de 24 heures et à chaque fois sans aucune difficulté. En revanche, la suite m’est totalement inconnue…

Que se passe-t-il durant les premières 24 heures sans nourriture ?

Dans un premier temps, la glycémie (concentration sanguine du glucose) va diminuer, et lorsqu’elle atteint un seuil critique, le glucagon va être sécrété pour mobiliser les réserves glucidiques stockées dans le foie. C’est la phase d’ « urgence » du jeûne. Elle dure chez l’homme environ 12 à 24 heures selon les réserves accumulées et l’activité.

Durant les premiers jours de jeûne, les pertes hydriques sont très importantes.

* le Pianto est un « remède » très connu des naturopathes. C’est un concentré de 30 kg de fruits et légumes dans un flacon de 500 ml. Il améliore le transit intestinal en apportant de manière très naturelle des fibres, vitamines et minéraux avec une grand biodisponibilité. Le produit est assez laxatif, on dit du Pianto « qu’aucun intestin ne lui résiste ».