Ce qui est le plus surprenant dans un jeûne prolongé, c’est que la faim est un non sujet. Jusqu’à présent, je n’ai jamais eu faim et c’est également le cas des autres jeûneurs. Donc, si telle est votre crainte, vous pouvez partir jeûner en toute sérénité !

Des maux de têtes peuvent survenir. Par chance j’ai été épargnée.

Petit détail qui a son importance, le fait d’avoir les intestins bien vides avant d’attaquer le jeûne est essentiel pour éviter ces désagréments.

Cependant tout n’est pas tout rose  :

  • Mon sommeil est très perturbé : 3 nuits agitées d’affilé, avec des réveils fréquents, alors que je n’ai aucun problème de sommeil en temps ordinaire, me font penser qu’elles sont imputables au jeûne. La sieste est pour moi indispensable après les 3 heures de randonnées.
  • Depuis le 3ième jour, ma bouche est pâteuse et j’ai un mauvais goût  permanent qui altère tout :  je n’ai plus aucun plaisir à boire les tisanes et les bouillons. Même l’eau n’arrive plus à être neutre.
  • Mon odorat est sur-développé ce qui rend toute odeur incommodante bien que n’ayant pas de nausées par ailleurs (ouf !) : le jonc de mer de ma chambre, le mélange d’odeur de bouillon, de tisanes et d’huiles essentielles stockés dans la cuisine, mon savon ayurvédique au 18 aux plantes indiennes…
  • Quelques moment de faiblesse sont à noter mais ils se sont avérés passagers. La marche est vraiment bénéfique dans ces cas là.
  • Mon cerveau est quand même un peu au ralenti mais comme je n’ai pas trop besoin de le solliciter, cela n’est pas trop gênant.
  • Si la faim est absente, l’envie de manger est, elle, bien présente : beaucoup de nos conversations tournent  de plus en plus autour de la nourriture et je commence déjà à réfléchir à ce que je vais manger à mon retour, sachant qu’il est impératif de respecter le protocole de reprise alimentaire. Pas question d’attaquer bille en tête avec une côte de boeuf !