Après une nuit agitée ( est-ce à cause du jeûne, du lit un peu trop dur, du lieu ? ), la journée commence avec un « oil pulling », le brossage minutieux des dents et rinçage de la bouche à l’eau de Botot pour démarrer avec une haleine fraîche.
Tous le monde se regroupe progressivement dans la cuisine pour la tisane matinale.
Jérôme nous propose un réveil musculaire accompagné d’exercices de Qi Gong avant le départ pour la randonnée du jour dans la campagne tourangelle. Pas de dénivelé mais nous partons pour 4 heures de balade avec un arrêt, non pas pour pic-niquer, mais pour dormir.
Nous emportons avec nous une bouteille d’1 litre et demi d’eau additionnée d’un verre de jus de fruit (principe du jeûne Buchinger, les jus de fruit et bouillons sont autorisés) qui apporte un minimum de sucre et de minéraux. Ca n’a l’air de rien mais c’est déjà beaucoup et le léger goût de pomme est apprécié de tous.
Nous marchons à un bon rythme et je ne ressens aucun signe de faiblesse.
Au retour, bien que m’étant assoupie pendant la pause randonnée, je m’écroule après la douche pour une sieste finalement bien méritée. Mon téléphone me réveillera pour la méditation du jour, avancée pour cause de la finale de la coupe de monde de foot.
Nous fêtons la victoire autour d’un mug de bouillon très léger au miso pour apporter un peu de minéraux (le miso est salé).
Bien que la sieste ait été bienvenue, pas de fatigue ni de sensation de faim lors de ce deuxième jour.
Normalement c’est lors du 3ième jour que peuvent subvenir nausées et maux de tête, signes de la crise d’acidose appelée aussi crise dépurative. Certaines douleurs peuvent aussi s’éveiller.
Que se passe-t-il après 24 heures sans nourriture ?
L’épuisement des réserves hépatiques entraine à nouveau une baisse de la glycémie.
L’organisme va alors mettre en route un mécanisme adaptatif qui va produire du glucose à partir de précurseurs non glucidiques: la néoglucogenèse.
Il s’agit d’un mécanisme qui se produit de façon plus ou moins permanente, en fonction des apports alimentaires et dont le but est de maintenir la glycémie constante lorsqu’il y a une diminution des apports en glucides.
Elle se caractérise par la synthèse de glucose dans le foie, à partir des acides aminés issus de l’hydrolyse des protéines musculaires ou à partir du glycérol issu de l’hydrolyse des triglycérides du tissus adipeux (l’hydrolyse d’un triglycéride donne 3 acides gras et un glycérol).
C’est la phase de « jeûne court »
Cette phase, phase de « jeûne court », ne peut pas être maintenue longtemps. La fonte protéique serait trop rapide et incompatible avec une survie prolongée. La transformation des acides gras en est trop coûteuse d’un point de vue énergétique pour être efficace sur une longue période.
Texte tiré du site http://www.jeune-therapeutique.fr/physiologie-du-jeûne